De 6 à 15 ans, il pratique le judo à un bon niveau, mais, sport traumatisant pour le corps, il se blesse régulièrement et s’éloigne du circuit de la compétition, alors primordiale pour lui. Une coupure de 3 ans est nécessaire, mais chassez le naturel, il revient au galop et à 20 ans le revoilà sur les tatamis. Le sport intensif, obligatoire dans la préparation du concours de la grande école militaire qu’il vise, va lui permettre d’accumuler assez de points pour intégrer le bataillon tant convoité tout en diversifiant les disciplines. Entré dans la vie active et pour garder la forme, il court et à partir de 2007, quelque soient les conditions, boucle quelques trails et marathons, certains plusieurs fois : Paris, les Volcans, le Mont Saint-Michel, Nice-Cannes, Annecy, la Saintélyon, les Templiers, le Vulcain, etc… Et toujours très bien placé ! Sa soif de compétition l’amène sur les triathlons et en 2010 se lance sur le découverte de Cournon, puis des M et L en préparation des XXL qui seront l’occasion pour lui de se découvrir. Les Ironman se succèdent, Barcelone, Zurich, Vichy, Cork, l’Alpsman, à chaque fois qu’il échoue dans sa quête du chrono qu’il s’est fixé, il remet ça pour enfin l’atteindre. Et il y arrive! Il va chercher sa motivation dans ses tripes et dans le regard des autres concurrents qui en dit long sur la volonté de se dépasser. On pourrait croire Pierre-Yves jamais satisfait du résultat, mais c’est tout simplement une formidable envie de réussite qui le pousse à s’améliorer. La solidarité silencieuse des triathlètes le rend fier de partager ces heures de douleur, là où lui semble-t-il, le corps et l’esprit se dissocient en un état de grâce. C’est un battant, mais aussi un gagnant. A Puissance 3 en 2013, il reprend, avec ferveur et détermination, l’organisation de l’Aquathlon puis du Cross Triathlon de Cournon, tout le monde se souvient de son formidable « Race-book ». Responsable et fidèle à son éthique, toujours avec un projet en tête ou un parcours sous le coude, PYF, c’est loin d’être un gadget…
