De son village cantalou enchâssé des plus belles pentes du département, il n’a pas oublié les douleurs que lui procuraient celles-ci. Que ce soit à vélo ou en course à pied, il fallait être né la-bas pour en venir à bout et c’est avec un net avantage physique qu’il se rendra à Aurillac s’essayer au foot et au rugby. Les bonnes bases foncières de province l’aideront à Paris dans ses entraînements quotidiens à s’engager, à 30 ans seulement, sur ses premières compétitions de course à pied comme le Paris-Versailles, sans préparation spécifique. Revenu en Auvergne, il se prend au jeu et s’entraîne sérieusement, le stade Philippe Marcombes devenant son fief. Très assidu, il acquiert de très bonnes connaissances et VMA, fractionnés, test Cooper et VO2 max n’ont plus de secret pour lui. Connu comme le loup blanc dans le monde de la course à pied depuis 25 ans, il enchaîne les courses locales avec brio, flirte avec les 15km/h et avale le semi-marathon de Lempdes en 01:19. Sous les couleurs de l’AS Romagnat, il termine à Albi son 1er marathon en 03:05, se jurant qu’il mettrait moins de 03:00 pour le prochain. C’est à Lyon que la volonté profonde qui l’anime exaucera son voeu en terminant cette fois ci en 02:53, le dernier étant celui de Paris bouclé en 03:07. Il va progresser en disputant des trails de 20 et 30 km, se plaçant souvent dans le top 10. Auréolé de sa victoire au trail hivernal du Sancy dans les années 2000, il se rappelle d’une édition où il termine 4ème, mais derrière des pointures comme Lorblanchet, Bessières et Trottet ! Il y a des places parfois qu’on envie… Il enchaîne Les Templiers, Millau et diverses courses de 85 km, avant de se faire repérer par la marque Salomon afin de devenir leur ambassadeur officiel pendant 5 ans et de bénéficier de l’émulation des plus grands. Même si la natation est son point faible, il se met au triathlon. Les difficultés rencontrées dans l’eau sur son 1er S au lac du Bouchet ne le freineront pas et c’est même un podium vétéran en Bretagne sur un M qui l’encourage à persévérer dans des distances plus longues comme le Half Ironman de Vichy en 2015 qu’il termine en un peu plus de 05:00. Quelques M en Espagne et en Allemagne où il apprécie le côté cool et non conformiste de leur organisation, puis 2018 qui sera pour Bruno, hélas, une année noire. Victime d’un infarctus, il est contraint de stopper la compétition. Une fois rétabli grâce à son passé sportif et armé du BF5, il prend en main les entraînements CAP de Puissance 3 le mercredi et obtient même un créneau indoor au stadium le jeudi. C’est avec philosophie qu’il attend patiemment de reprendre le chemin des triathlons et avec plaisir que nous le retrouvons sur la piste flambant neuve de son cher Philippe Marcombes.

Jérôme